jeudi 23 octobre 2008

PAS DE STAND, MON OEIL!

Suite à notre demande officielle (et dans les délais) de stand pour être présents sur les fêtes d'automne, la Mairie nous fait savoir que notre demande ne pourra pas être prise en compte, l'espace étant limité:

MON OEIL!


les photos ci jointes prouvent que des emplacements étaient disponibles et qu'ils n'étaient pas occupés durant toute la fête.




ON NOUS REFUSE! et on accepte des stands de boyscoots!


















Encore une fois, les élus de la majorité municipale font la démonstration de leur conception de la démocratie.
Tout au moins les responsables auraient pu, au dernier moment, contacter les association privées de stands pour leur signaler que quelques emplacements étaient encore disponibles.


Notre organisation est constituée de Villenevois qui paient leur impôt et qui ont les mêmes droits que les autres et peuvent s'attendre à être soumis au même régime que les autres associations: avoir un emplacement, un chapiteau, du mobilier de base, une prise électrique et de la lumière.
Rien de tout cela!
Nous avons été obligés de nous installer avec notre propre matériel dans le "OFF", en bordure de la fête, tout d'ailleurs comme d'autres "parias" de la ville.

Nous espérons que ces atteintes arbitraires au bon déroulement de la vie associative ne seront pas renouvelées l'an prochain.

jeudi 16 octobre 2008

BIG BROTHER A VILLENEUVE LE ROI

Souriez, vous allez être filmés !



Lors du conseil Municipal du 30 juin 2008, Monsieur le Maire a pris la décision d’installer 10 caméras de vidéosurveillance de plus sur le territoire de la commune. Ces caméras viennent donc s’ajouter à celles déjà en place au kiosque.

Comme bon nombre d’entre vous, je suis donc surpris par la distribution à posteriori d’une enquête portant sur le « diagnostic local de sécurité de Villeneuve le roi ».


Comme vous je me pose des questions …

Quel est le but réel de ce questionnaire ? Valider simplement l’implantation de caméras supplémentaires déjà décidée en conseil municipal ? Créer, voire suggérer, un sentiment d’insécurité auprès des habitants de la commune en donnant une image négative de notre ville ? Notre ville est-elle une ville plutôt calme de la banlieue sud ou fait-elle face à une insécurité galopante ? Où sont les données statistiques sur l’insécurité ?


Mais comme vous je me pose d’autres questions …
Quel est montant annuel des frais de fonctionnement de ce système ? Est-il en rapport avec le coût d’un animateur ou d’un éducateur de rue, d’une police de proximité ? Les dizaines de milliers d’euros d’investissement consentis pourraient-ils payer les salaires de plusieurs personnes pendant quelques années?





Est-ce que le choix d’investir à ce point dans la technique est le bon ? Faut-il épier ce qui se passe sur un écran, avec toutes les craintes que l’on peut avoir sur le respect des libertés individuelles (voir le film allemand " La vie des autres " sorti en 2007, écrit et réalisé par Florian Henckel Von Donnersmarck) ?

Pourquoi n’y a-t-il pas eu au conseil municipal de juin dernier un véritable débat sur ces questions du « vivre ensemble », mais seulement des passages en force, des "coups" précipités et suspects sur l’implantation de nouvelles caméras? Installer une dizaine de caméras supplémentaires est-elle une décision qui se prend à la légère? S’agit-il d’une mesure strictement répressive?

Les caméras participent-elles à une dynamique générale de transformation des esprits , règne de la méfiance, de la défiance, à l’égard des jeunes, de ses voisins, de l’autre? N’est-ce pas une fausse réponse à un vrai problème? Répond-on aux sirènes du tout sécuritaire? Les réponses ne sont elles pas multiples tant le sujet de la délinquance (qui n’est pas l’apanage des jeunes d’ailleurs, n’en déplaise à certains) est compliqué et transversal ?

ET ENCORE...Edvige est un joli prénom. Il l’est moins quand il s’agit de tous nous ficher. De quelle société voulons nous ?


Alors, si comme moi, vous vous posez ces questions, voire bien d’autres encore, …
venez participer avec nous au débat qu’ « IMAGINE VILLENEUVE LE ROI » organisé le Samedi 18 Octobre à 20 heures au Parc Sportif du Grand Godet
Ce débat sera animé par des animateurs extérieurs à notre commune qui ont depuis longtemps travaillé sur ce thème.





APRES LE DEBAT:

Voici quelques phrases prises à la volée lors du débat en présence de Marie Claude Bonneville de l'association souriez vous êtes filmés (voir leur site Internet : http://souriez.info ) :




DES ARGUMENTS CONTRE CES CAMERAS
-Les caméras de surveillance réduisent notre droit à l’intimité.
-Qui est dans le PC de surveillance, les agents de la Police Municipale, le Maire, Les adjoints ?...
-Combien de temps sont gardées les données ?
-A Londres, les observateurs en ont convenu que les caméras installées n’avaient pas fait reculer quoi que ce soit, les terroristes on quand même réussi à poser leur bombe. L’effet positif était de retrouver la trace d’un complice. Auront-nous des bombes à Villeneuve le Roi ?
-La violence est modifiée, pour déjouer les caméras, les attaques entre bandes sont moins nombreuses mais plus violentes, plus dures et plus rapides.
-Va-t-on ficher votre enfant qui chahute devant le lycée si on interprète mal ce qui est visionné sur les écrans ?

UN PEU D’HISTOIRE
-Les premières caméras de surveillance ont été mises en place dans la ville de Levallois-Perret.

-Ensuite en 1995, la loi Pasqua les autorisaient. On compte environ 3 millions de caméra mises en place aujourd’hui. Les caméras privées sont soumises à autorisation préfectorale mais les demandes ne sont pratiquement jamais faites !

LA TECHNOLOGIE
-La précision de la visée est de plus en plus fine et l’on peut aller voir ce que lit une personne dans son journal s’il le lit dans un square par exemple.
-Les données sont numérisées et sont transformées en fichier informatique qui peuvent être stockées ou transférées à des organismes.
-Les caméras sont fragiles. Elles sont sensibles à l’humidité, à la température. Qu’en est-il des déréglages si les zones floutées deviennent visibles sur les écrans de contrôle ?

LE PRIX DE LA TECHNOLOGIE
-Chaque caméra coûte 30.000€ environ à la mise en place, on peut donc comparer cette dépense à celle des centres de loisirs ou autres sur une année.
-L’appel d’offres municipal est attribué à une somme de 250.000€ pour la mise en place sur la ville. Mais on ne sait pas encore combien va coûter la maintenance par an. Ca représente 3 fois le budget des centres de loisirs !…

DES QUESTIONS SANS REPONSES
-Au conseil municipal, il n’y a pas eu de débat, on a seulement demandé de voter pour autoriser le Maire à faire installer le système de vidéo dans la ville.
-Les caméras doivent en principe être reliées au commissariat de Villeneuve Saint Georges Mais il n’a ni la place ni l’équipement pour recevoir les équipements nécessaires. Et il paraît que ce n’est pas pour demain.

EST-CE UNE MAUVAISE REPONSE A UN VRAI PROBLEME
-Avant de mettre en place la surveillance, on doit se poser les questions sur ce qu’est la délinquance et sur ce qu’est l’insécurité.
-On peut lire en titre dans le journal municipal de Septembre« mieux vaut prévenir que guérir » ; prévenir la délinquance est totalement opposée à la pose des caméras qui ne fait que déplacer les délits sans les empêcher.
-Suite à la mise en place de la vidéosurveillance, la délinquance se déplace et se transforme.
-On trouve les coupables mais on n’empêche pas les délits.
-Suivant les statistiques, après l’installation de caméras, le taux de délinquance ne baisse pas en ville. L’effet est seulement positif en ce qui concerne les parkings fermés.
-La mode vestimentaire est aussi modifiée par la vidéo surveillance : on vend des vestes à cagoules et on les rabat sur des casquettes à visières pour que les visages ne soient pas filmés.

LA RIPOSTE
-Chaque citoyen doit riposter, pour cela, il faut apprendre et suivre les conseils des associations qui ont une expérience en ce domaine.
-Organiser la riposte, mettre des autocollants humoristiques sur les lieux filmés, par exemple, ou encore "des parainages de caméras". ..

VOS DROITS EN MATIERE DE VIDEO SURVEILLANCE
-Les lieux filmés doivent avoir une indication précisant qu’ils le sont. Il faut donc vérifier cela sur place.
-Sur les lieux publics, la population doit être informée et on a le droit de demander où sont implantées les caméras.
-On peut demander l’effacement de notre passage devant la caméra.

LE FORMATAGE POUR ACCEPTER LA SURVEILLANCE
-Les jeunes sont de plus en plus habitués à accepter d'être filmés au travers des émissions de télé-réalité truffées de caméras. On assiste à un vrai formatage des esprits.

LE COMMERCE DE LA SECURITE
-Il existe un marché de l’insécurité (d’ailleurs chanté par Luis Chedid : « Le chacha de l’insécurité ».
-Pour qu’il soit florissant, on mélange tout, et les statistiques augmentent( tout comme d'ailleurs le questionnaire adressé à la population par la municipalité).
-D’ailleurs comme Alain Boher qui ne vit que de ça : il a un bureau d’études, il forme la police et les élus, il est conseiller du Président. Ils font monter les statistiques pour s’octroyer du travail.

LES DERIVES ANNONCEES DU TOUT SECURITAIRE
-On peut se demander dans quelle société veut-on nous faire vivre demain : on pose une dizaine de caméras aujourd’hui, combien on en aura dans dix ou vingt ans ? Accepterons-nous la dégradation de nos libertés individuelles ?
-Le préfet du Val de Marne incite les communes à recourir à ce moyen, des fiches techniques sont distribuées aux Maires.
-On vit dans une société de plus en plus sécuritaire et autoritaire, le fichage Internet est marqué de façon indélébile et tout est organisé pour que finalement on accepte le contrôle. Des boites de nuits proposent qu’on se mette des puces électroniques sous la peau pour faciliter le contrôle et les entrées dans leurs établissements.
-On teste dans trois villes de France (Meaux, Levallois et Puteaux) une nouvelle organisation « anti-délinquance » inspirée des Amériques, basé sur ce qu’il y a de plus vil dans l’esprit des hommes et qui nous ramène aux sombres années 30 ou 40 : le « self watch quarter », c’est à dire des « comités de vigilance dans les quartiers ». on pourrait appeler ça :
L’ORGANISATION OFFICIELLE DE LA DELATION !
On paierait des « citoyens » pour épier et enquêter puis dénoncer ses voisins ; une STASIE française du 21e siècle. Des postes seraient même à pourvoir à l’ANPE…
-On veut ficher les élèves dans les écoles de façon nationale (BASE ELEVES), est-ce que monsieur Hortefeux a les codes pour lires ces bases de données ?





Le chacha de l'insécurité Louis Chedid
Nous vivons des temps difficiles, Sous-marins nucléaires, bazookas, missiles
Nous vivons dans des pays fragiles, Coincés entre l'est et l'ouest
Funambules sur des fils

A éplucher les journaux du soir
Le monde entier est un cauchemar

Toutes ces angoisses qui nous contaminent
Toutes ces menaces qui nous minent
Toutes ces armées de terre, de l'air de la marine
Tous ces faits divers qui envahissent nos livings
A écouter les transistors
Faudrait vivre dans des coffres-forts (Refrain)

REFRAIN
C'est le chacha de l'insécurité
Le chachacha d'la panique organisée
Chacha chacha morose
Chacha chacha névrose

On met des sirènes dans nos voitures
Des chaînes à nos serrures
Des alarmes cachées sous nos tentures
Des explosifs dans nos boites à chaussures
Toute cette hystérie, tout ce stress
Ca fait marcher le ptit commerce

Y'en a qui louent des chiens-loups
Qu'achète des revolvers
Qui voient des gangsters partout
Y'en a qui s'prennent pour John Wayne
Qui dégainent plus vite que dans les westerns
A trop regarder la télévision
Y'en a qu'ça rend de plus en plus con (Refrain)

On a l'humanisme facile
On a la force tranquille
On vend des armes à l'amérique latine
Tout en dénonçant ses dictatures assassines
Nous vivons le temps réaliste
Des marchands de feux d'artifices (Refrain)